L’histoire de nos Activités Sociales en Gironde… [Partie 2]

Après le décès brutal de Gérard Brocas en 1965, Albert Lefort est élu Président de la CAS de Bordeaux. Cette période précède les événements de 1968 où la jeunesse va prendre sa place et bousculer les habitudes, notamment à l’occasion des luttes contre les ordonnances de la Sécurité Sociale en 1967 remettant en cause ses fondements. Avec son entrée en responsabilité, la jeunesse prend sa part dans la construction des Activités Sociales.

Albert Lefort, issu de la Régie Municipale du Gaz de Bordeaux (RMG), assure la continuité jusqu’en mai 1970 et sera l’artisan de l’installation de la CAS et du centre de santé rue Mably. Il obtiendra par la négociation, l’engagement des trois directions (EDF-GDF, RMGB, REG) pour sa réalisation et obtenir des moyens humains pour construire les Activités Sociales et de Santé. Il est aussi partie prenante de la comptabilité nationale de la CCAS.

Au cours des années 70, sous la présidence de Jean Duvalés, issu également de la Régie, la CAS et le centre de santé vont de nouveau déménager pour la rue Dubourdieu.

À cette époque, les activités culturelles sont en plein développement avec des locaux trop petits pour répondre à cet essor. Elles sont logées à titre précaire dans des locaux exigus prêtés par la RMG, rue Cabirol et sur le site de MESTREZAT.

Qui plus est, il n’y a pas de salle pour produire les pièces de théâtre, organiser des débats, réunir les bénéficiaires et leurs familles autour de sujets d’actualité. Un centre culturel pourrait permettre de développer la démocratie et serait un outil à l’éducation populaire. La décision est prise d’achet er et d’aménager le centre Marcel Paul, rue Judaïque à Bordeaux.

Le 12 décembre 1977, Jean Pierre Chabrol, issu d’EDF-GDF Services, est élu. Il apporte un changement de culture dans la gestion et la communication de la CAS. En effet, le journal « CAS Information 33 », qui deviendra « Coup d’Œil », voit le jour en mai 1981.

Les activités physiques et sportives sont nombreuses et très fréquentées par les ouvrants droit et leurs familles. Le club sportif Gazelec Girondin compte : trois équipes de football, une équipe de rugby, une équipe de handball, de nombreux pratiquants du tennis, une équipe de basket, une activité musculation, une section pétanque et une section plongée sous-marine. Le stade Gérard Brocas, où se réalisent toutes ces activités, ne répond plus à l’ensemble des besoins. De plus, l’orientation est prise de faire découvrir les Activités Physiques et Sportives à nos jeunes le mercredi. Alors la décision est prise d’acheter le centre René Lairat à Cadaujac pour permettre toutes ces activités.

En effet les Activités Culturelles et Sportives multi générationnelles ont toujours été privilégiées par les élus et depuis leur création, la CAS a contribué à leur essor.

Pourquoi ? Les élus considéraient, à juste titre, que les activités portaient en elles des valeurs émancipatrices à travers lesquelles chacun des bénéficiaires trouvait la possibilité de se libérer du quotidien.

Spécifiquement, une politique de lecture fut mise en œuvre afin de démocratiser l’accès à la connaissance. Et une politique patrimoniale forte a été développée durant quelques décennies. La CAS a su s’adapter en gardant comme fil conducteur l’émancipation et le lien social.

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